Transsiberienne Les Usagers

Mongolie 25 : Vendredi 20 juin 08

J+ 37 : Russie + 8 415 kms

Sibérie Transsibérienne Les Usagers

Après 2 500 Kms de Transsibérienne, il nous en reste 1600 après Krasnoïarsk. Et l’on nous promet 400 kms de route complètement défoncée puisque construite sur du « permafrost ». J‘ajouterai «et si loin de Moscou…. »,ce qui fait que les moyens mis en œuvre pour l’entretien sont quasi dérisoires.
Nous avons déjà une bonne petite idée des usagers de cette interminable voix de communication Est / Ouest, au travers de ce pays à l’échelle d’un continent.
Précision du Samedi 21/06 : nous avons fait entre hier et aujourd’hui plus de 400 Kms, dont au moins 200 de route « désastreuse ». Je dis route parce qu’il y a des camions et des voitures, les « japonaises, les bus d’importation et les pancartes de limitation...pour le reste c’est cailloux, ornières, trous….nous avons même vu des trous de plus de 1m de profondeur….et quelques ponts en bois….

Les véhicules les plus nombreux sont sans hésiter, les camions.

Soit des camions classiques, Scania, Volvo, Benz, quelques Renault…comme nous les connaissons. Sur la photo 1, nous constatons qu’ils ont le N° minéralogique « répété » en très gros et très propre, à l’arrière de la remorque. C’est le cas de tous les véhicules utilitaires en Russie. Sur la partie Est, en bien plus mauvais état que le reste du parcours, les camions rencontrés sont surtout les camions de type Américains, Freight liner.

Soit des camions de fabrication Russe, des « ZAS » qui ressemblent à nos camions de chantier mais les plus nombreux sont les « KAMAZ ». Ce sont leurs semi-remorques, les plus dangereux transportent des briques mal « emballées » ce qui fait que l‘on peut les suivre …pas trop près…à la trace. Nous avons d’ailleurs pris un bon coup sur le pare brise qui est légèrement, éclaté. Nous espérons que les secousses, si nombreuses, ne vont pas l’achever….

Beaucoup de fourgons aussi, photo 20, car c’est la seule route. En effet, les routes adjacentes sont inexistantes. Chacune d’entre elle commence par …10 m de bitume…et après….une piste en terre…..et souvent en gadoue… et plein de bus d’un autre âge.

Nous longeons assez souvent celui qui fait rêver et que Blaise Cendrars « nous a fait prendre », « le Transsibérien ». Photo 44 : Paysage fréquent, la route, un marécage qui la borde, un pré avec quelques bosquets de bouleaux et la voix de chemin de fer. Ici un « Transsibérien » de voyageurs. Bien évidemment cette ligne est surtout empruntée par des trains de marchandises, qui forment de très longs convois, particulièrement de minerais et de fûts de bois.

Pour ce qui est des voitures, bien évidemment les Lada, de toutes les sortes, près des villes et villages et quelques « Volga ». Mais ce qui caractérise la Transsibérienne, ce sont ce que j’appelle les « Japonaises ». En fait ce sont des voitures, neuves ou très récentes, qui ne font le voyage que d’Ouest en Est. Seules ou en convois, elles ont le devant tout emmitouflé de papier collant ou même d’enduit genre enduit à l’eau. Cet habillage a pour but de protéger la carrosserie sur ces routes défoncées.
En fait ce sont des voitures d’importation, que des « convoyeurs » vont chercher à Vladivostok et ramène sur toute la Russie. C’est pour cela qu’il y a de plus en plus de voiture avec conduite à droite… c’est dangereux en ville mais particulièrement sur cette transsibérienne où les chauffeurs sont très pressés et les camions nombreux…Pour effectuer un dépassement la voiture doit se déporter des 2/3 avant que le conducteur ne soit complètement assuré qu’il puisse doubler. Ce doit être une des raisons de la quantité de stèles que l’on trouve au bord de la route….Sur certaines de ces stèles, un volant est fixé sur le monument, pour rappeler son « métier » et les conditions de sa disparition…
Ces convoyeurs de « Japonaises », photo 91 font le voyage sur 15jours. Une semaine en Transsibérien, dont ce sont les meilleurs clients, d’Ouest en Est. Puis une semaine au volant dans l’autre sens. Certains ont même une voiture en remorque, très serrée et complètement « emmitouflée ». Ces chauffeurs sont aussi les bons clients des petits cafés et de la « militsia »…

En résumé sur cette route, je dirai : très très longue…très souvent dans un état déplorable, presque toujours en mauvais état et bonne quelque fois. Les accotements y sont toujours impeccables. Les cafés nombreux et pas chers….Elle est bordée de paysages magnifiques et empruntée par des « travailleurs » toujours agréables à rencontrer….

Ce voyage sur la transsibérienne se termine, plus que 400 Kms... Il parait que nous aurons encore une route « catastrophique » au Kazakstan.
Mais tout d’abord, ce sont les pistes de Mongolie qui nous attendent… Une petite révision pour Modestine à Irkoutsk pour lundi et …. En avant la Mongolie.