mardi 29 juillet 2008

Kazakhstan Vers ALMATY








Mongolie 56 : Lundi 28 mardi 29 juille 2008

J+ 74: Kazakhstan 16 860 Kms


Photos :
Mémorial aux victimes des essais nucléaires de Semeï…
Lac dans la steppe…
L’oiseau « bleu » de Gilbert Bécaud…pour les plus anciens seulement…
Vaisselle au bivouac…
Coucou…

Les 100 premiers kms de puis la frontière Russe jusque Semeï, sur une route de bonne qualité se font sans problème….petit tour au marché, appelé ici « bazar ». Nous avons grand plaisir à retrouver toutes sortes de fruits et légumes, ce qui nous change des sempiternels : choux pommes de terre, vieilles carottes et betteraves rouges et de leur inexistante en Mongolie…
Ensuite, une visite au mémorial des victimes des essais nucléaires…Photo du monument, avec une mère qui tente de protéger son enfant en dessous d’un « champignon nucléaire » stylisé…

La progression vers Almaty est plus compliquée, la route, bien que « noire » est extrêmement mauvaise et Modestine lestée de ses 300 l de gal-oi,l danse dans tous les sens…on croirait dans un bateau ivre…

Nous déjeunons avec un « Germano/Kazakh » qui travaille à l’installation du premier oléoduc Kazakh à destination de la Chine…L’histoire de sa famille est caractéristique des mouvements géopolitiques qui ont bouleversé la Russie.
Ses aïeux, venus d’Allemagne sur la Volga, à l’invitation de Catherine 2, ont été ensuite persécutés par les Russes au moment de la « grande guerre » et transférés au Kazakhstan…Aujourd’hui, né au Kazakhstan russophone, habitant l’Allemagne, il connaît parfaitement les langues et les coutumes, Russes, Kazakhs …et Européennes. Il en tire d’ailleurs profit dans son job…

Les paysages sont superbes, la route est tracée dans la steppe semi désertique avec les monts de l’Altaï à l’Est…Ce massif fait la frontière entre la Chine, la Mongolie, la Russie et le Kazakhstan …Il est succédé par les monts du Tian Shan et ses neiges éternelles.
Nous roulons soit sur le plateau, soit sur les contreforts de la montagne.

De ces montagnes descendent quelques torrents qui forment des lacs…photo… et de très belles oasis…nous faisons d’ailleurs notre bivouac dans l’une d’elle, photo de la vaisselle…l’endroit est peuplé d’un très grand nombre d’oiseaux…Nous y observons un héron cendré, un couple de grèbes huppés, des bergeronnettes, un cormoran, des martin pêcheurs… et d’autres oiseaux communs à nos contrées… mais au matin…tout aussi commun mais difficile à observer, sur la photo, un jeune coucou qui se fait nourrir par une « maman d’adoption » fauvette, cinq fois plus petite que lui…Et moins communs pour nous, un tisserand jaune et plusieurs « oiseaux bleus », en photo et dont je ne connais pas le nom…avis aux amateurs…
Je pourrai rester des jours ici en observation, d’autant que l’éleveur voisin est venu faire connaissance et semble complètement « médusé» par notre périple…

En « mécaniquant », je me rends compte que le ressort AVD n’a pas été très bien centré…une halte technique, à Almaty, sera impérative…

Sur la route, assez peu de circulation mais une proportion importante de Mercedes récentes et d’Audi, le reste étant des japonaises et un peu de vielles Lada…
Le carburant est à 60 cts d’€ …mais serait de mauvaise qualité…Un € vaut 200 Tengués, la monnaie du pays, qui a beaucoup dévalué.

Russie / Kazakhstan








Mongolie 55 : Jeudi 24 a dimanche 27 Juilet

J+ 72: Russie + 14 810 Km


Photos :
Kolkhoze…abandonné
Cimetière Musulman
Eh oui, c’est une route
Le panneau le plus commun…tous les 3 Kms
Subtilités du code de la route…

Après la réparation de l’arbre de transmission par Beklol, à Koch Agach, nous repartons, tout de même inquiets….sur l’état général de Modestine.

Nous descendons la Katoune, superbe rivière pour sportifs….avis aux amateurs, c’est l’Ardèche en pus fort et sur 180 kms. Je suis prêt à revenir y faire du kayack avec ceux qui seraient intéressés…

Superbe bivouac en bord de l’eau puis nous arrivons à Biisck où Modestine à rendez vous chez Oleg pour un « check up ».

Vidanges, graissages, changement du ressort AVD cassé et des joints de barres stabilisatrices. Vérification des freins…tout va bien sauf que nous n’avons pas de solution pour les amortisseurs arrières…ni de renfort de ressorts.
Modestine a toujours le regard tourné vers le ciel et les fesses qui traînent parterre.

La route est bonne ou presque jusqu’au Kazakhstan et maintenant il fait beau et chaud.

Seul petit problème, lors d’une demande de route, j’oublie notre carte dans la cabine d’un camion…c’était la carte de toute l’Asie centrale et de l’Europe centrale, jusqu’à Prague…
Il nous reste « Encarta » pour nous guider jusque Almaty où nous trouverons certainement une carte en Anglais…Merci Roland pour « Encarta »

Nous passons la frontière Russo/Kazakh samedi soir. L’attente est longue mais pas de problème. Les douaniers Kazakh sont même sympas, ce qui n’est pas le cas des Russes…

Nous voyons un élan, dés notre entrée au Kazakhstan et décidons de faire notre bivouac là.

Le Kazakhstan fait 5 fois la France pour 15 Millions d’habitants. Il est démocratique même si le Président, qui était premier secrétaire du PC avant 1991, est toujours réélu depuis l’indépendance…Quelques fois avec quelques arrangements…

Les Kazakh sont des descendants des Mongols de Gengis Khan, et étaient le plus grand peuple nomade de toute l’Asie centrale.
Ils ont beaucoup soufferts de la sédentarisation et la collectivisation imposées par Staline…Ainsi que de la déportation en masse de « dissidents » Russes sur leur terre.
Aujourd’hui les Kazakh représentent 60 % de la population et sont surtout au sud. Les Russophones, 30 %, dans le nord, ont beaucoup diminués, depuis l’indépendance.

Deux autres catastrophes, causées par la communisme soviétique, marquent encore le Kazakhstan.
La politique de « la conquête des terres vierges », voulue par Nikita Kroutchev, qui a transformé le steppes en monocultures….dont la conséquence la plus connue est la catastrophe écologique de la mer d’Aral…nous y passerons dans 3 semaines. Et dans tout le pays, les terres à pâturages ont perdus de leur fertilité…
La campagne d’essais nucléaires, 460 bombes de 1949 à 89 dans le Polygone de Semeï, où nous passons actuellement…Cette région n’était ni désertique ni sans population comme le prétendaient les soviétiques, mais loin de l’occident, trop curieux et sans population d’origine Russe…

C’est toujours sur le territoire du Kazakhstan que se trouve le cosmodrome de Baïkonour, d’où était parti Gagarine et d’où partent tous les lanceurs spatiaux Russes, puisque cette base est aujourd’hui louée à la Russie.

Les grandes richesses du pays sont maintenant le gaz et surtout le pétrole de la Caspienne.

Les Kazakhs, généralement, sont musulmans sunnites modérés et les Russes Chrétiens Orthodoxes…tout cela dans une assez bonne harmonie…Même si Almaty, le plus grande ville du pays n’est plus capitale, depuis 1998, au profit d’Astana plus au nord, pour donner des garantie aux pro-russes…Photos : cimetière musulman et installation russes abandonnées…

La découverte du pays commence par des zones de plaines parfaitement plates et quasi inexploitées ainsi que par les immanquables Kolkhozes abandonnés…

Il fait beau, Modestine va bien et nous aussi…Même si la route est compliquée…Photos…Les « dos d’ânes » se succèdent…plus vite que les panneaux, la police m’arrête pour mes feux non allumés…cadeau…et cadeau aussi, une casquette égarée de policier…J’espère quelle passera les frontière… Les informations routières sont quelques fois obscures. Sur la photo, nous devons suivre la route principale du panneau supérieur…mais…

vendredi 25 juillet 2008

25 heures de ma vie avec Aleck...








Mongolie 54 : Mercredi23 juillet 08

J+ 71 : Russie + 14 810 Km

25 H de ma vie avec Aleck

Photos : superbes paysages des montagnes de l’ALTAI

Nous voici donc à Koch-Agach, avec Modestine en panne…l’arbre de transmission avant gauche, cassé…

Beklol, le «dépanneur » m’a trouvé un taxi pour aller jusque Barnaul, près de 850 Kms pour aller chercher les pièces…

Le taxi s’appelle Aleck, il faut déjà négocier le prix de la course…et ce n’est pas chose facile…Nous tombons d’accord pour 10 000 roubles, mais il veut que je paie d’avance et je n’ai pas de roubles…finalement, à la vue de dollars, il accepte d’attendre que l’on trouve un « bankomat »… nous partons à 21 H…

Sur le plateau, j’apprécie le confort de la Lada, le bruit de l’air dans les vitres, la pare brise fêlé à plusieurs endroits, les aspérités de la route….cela me rappelle ma première 4 L…que de bons souvenirs…

Puis arrive la descente des gorges et là, il commence à faire nuit…Aleck coupe tous les virages, accélère sans arrêt et freine toujours en quasi catastrophe…je me dis qu’il fait cela pour m’impressionner et que cela ne va pas durer…Eh bien, cela dure…ces phares n’éclairent presque rien et nous sommes éblouis par les quelques véhicules qui viennent en face…mais éblouis jusqu’à presque s’arrêter…la route est de mauvaise qualité et le véhicule semble rebondir…Bref, moi qui venait de dire, à Valérie, que je n’avais peur de rien…j’ai la trouille..

Pour penser à autre chose, je ferme les yeux et essaie de trouver un terme qui qualifie sa conduite…au début je pense à « Aleck sent la route »…mais en fait, il ne sent rien du tout. Le terme le plus adapté serait, « il interprète la route », mais pas comme un artiste qui connaît la musique et qui interprète une œuvre, non. Mais comme quelqu’un qui veut conduire une conversation dans une langue qu’il ne maîtrise pas…seulement là, les quiproquos ne se règlent pas avec de simples « I’m sorry… », mais à coups de freins précipités…et quelques fois de dérapages sur les éboulis causés par l’orage…Ouf, une petite pose pour un contrôle de police…

La descente dure 2 H…puis Aleck conduit jusque 3H 30 du matin…quand il s’arrête devant une HLM, je ne sais pas où nous sommes…il bascule le son siège et s’endort…à 5 H, il sort de la voiture et ne revient pas…avant 7 H…et là il ne pense plus qu’au « bankomat »…Je lui demande où nous sommes…il n’entend pas…arrivé au bankomat, je lui montre la carte…il ne comprend pas…je lui propose plusieurs villes…il ne comprend pas…
Je vais chercher de l’argent et quand je reviens, je lui donne 5 000 Rb et lui montre les autres 5 000 en lui disant qu’ils sont pour lui mais après le magasin…et là encore sa réponse est « Né panié »… « je ne comprends pas »… cela dure 10 minutes… de « né panié … ».
Alors, je mets les 5 000 dans ma poche, vérifie le point mort et tourne la clef de contact…et je lui dis « Magasin… ». Il comprend enfin qu’il peut s’arrêter de se foutre de moi…
Nous retournons au HLM où, en fait, un copain à lui habite. Nous reprendrons la route, avec lui, après un petit déj. Je précise à Aleck que nous sommes à Gorno Altaïe et là il comprend et me confirme…c’est fou comme 5 000 Rb dans ma poche lui donne de la compréhension…

Finalement, nous n’irons qu’à Biisk où de magasin de pièces en magasin de pièces, nous finirons par tout trouver et surtout par tomber sur un garage où Oleg, le patron connaît très bien les Toyota…et me conseille parfaitement…je prends d’ailleurs RDV pour vendredi…Je pense que les 5 000 Rb dans ma poche ont su motiver Aleck à faire 3 fois le tour de la ville pour tout trouver…

Les pièces ayant coûté un peu, je dis à Aleck qu’il faut repasser au « bankomat »…il comprend aussi…bien que n’ayant pas du aller jusque Barnaul, je lui donnerait tout de même les 5 000 Rb…Il a bien rempli sa mission…

Au retour, il chargera quelques clients en plus…et c’est là que je crois comprendre sa personnalité…Aleck s’ennuie dans la vie et les gens ne l’intéressent pas…quand on lui parle il ne répond pas ou seulement par un « Nié » qui veut dire… « je conduis…laissez moi tranquille ». D’ailleurs, quand les clientes, derrière, se mettront à parler, il roulera comme un fou pour les faire taire…et cela est d’une efficacité redoutable…

En fait, Aleck n’est bien qu’avec son volant et il aime prendre des risques…même au retour, il roulera particulièrement vite dans les conditions difficiles…quand la route est bonne et sans virages serrés, il roule tranquille…et grignote ses graines de tournesol.

Je pense que son type de conduite serait, de jour, alors qu’il maîtrise 70 % des éléments nécessaires à la sécurité, il se doit se dire «ça doit passer… » et de nuit, alors qu’il n’en maîtrise que 30 % il doit se dire « ça peut passer… ».

Voilà 30 ans que je n’avais pas eu aussi peur, aussi longtemps, en voiture…la dernière fois, c’était quand nous faisions du stop avec Béa aux USA et qu’un chauffeur s’était mis à jouer « à la tourterelle »…le jeu consiste en : de nuit, rouler à gauche, puis quand une voiture vient en face, lui faire des appels de phares pour attirer son attention et tout éteindre en restant bien à gauche….au dernier moment mettre pleins phares et …compter sur la « bonne » réaction de l’autre en face…une sorte de roulette russe de la route…cela avait été une expérience éprouvante…

Pour Aleck, c’est un peu pareil… Il ne boit pas, ne fume pas…son truc à lui, c’est prendre des risques inutiles et remettre sa vie entre les mains du hasard…Il aime seulement être à son volant en mangeant ses graines de tournesol.

Je crains qu’un jour son volant ne finisse accroché à une stèle au bord de la route…avec sa photo en dessous…comme il y en a tant, ici…je ne lui souhaite pas, mais si c’était le cas, j’espère que ce sera seul, dans un virage que personne d’autre n’aura manqué…il pourra ainsi rester seul, longtemps avec son volant…

Nous remonterons les gorges sous un soleil de fin de journée avec de superbes couleurs et arriverons vers 22 H…mission accomplie mais…que d’émotions…

Les stèles avec volants…le lendemain, sur la même route, j’en compterai 16 sur 100 kms …

Frontiere Arbre de transmission KC








Mongolie 53 : Mardi 22 et jeudi 24 juillet 08

J+ 70 : Russie + 14 810 Km

Photos :
Retrouvaille des routes asphaltées.
Tsaagannuur ….dernière ville de Mongolie
« RUSSIE » en cyrillique.
BEKLOL dans son garage.
Inconscience d’un conducteur.


Le passage de la frontière s’est fait facilement.
La particularité est que la douane Mongole est 7 kms avant la frontière et que la douane Russe est à 20 Kms après….ce qui fait un « no man’s land » de 27 Kms où il est interdit de s’arrêter et de photographier…

Nous reprenons la route « noire » qui est plutôt bonne et j’en profite pour faire de l’ordi…nous devons retrouver un couple de l’Aude qui a passé la frontière juste avant nous, et déjeuner ensemble…

Patatras…de la fumée se dégage fortement du pneu avant gauche…Arrêt catastrophe…un petit coup d’extincteur pour prévenir…la fumée est vraiment intense…je pense à un blocage des freins…ce sera…le demi arbre de transmission cassé…

Nous qui pensions être sorti de nos difficultés mécaniques…

Je fais du stop jusqu’au prochain bourg. Le couple qui me prend s’arrête à la station pour 2 litres d’essence…J’arrive à Koch-Agatch…le guide précise : « dégage une étrange atmosphère de bout du monde… »

Là une vendeuse de pièces auto « m’explique » qu’il n’y a qu’un garage…fermé…
Elle appelle un Mr Bricoleur…nous constaterons ensemble les dégâts…

A 15 à l’heure, nous parcourons les 20 kms et regagnons son garage…il faut dégonfler les pneus pour passer sous la porte !

Beklol semble parfaitement connaître la mécanique, mais les pièces nécessaires sont au mieux à 850 kms de là…Il semble me proposer une solution, mais l’on ne se comprend pas…j’appelle à Nancy, Valérie de Slaventure qui me fait la traduction…il propose de trouver un taxi et que j’aille chercher les pièces…Un temps de négociation sur le prix du taxi et c’est OK…nous n’avons guère le choix.
Valérie me précise qu’il est prêt à partir dés maintenant et revenir demain…et que « les Russes, rien ne leur fait peur », ce à quoi je réponds « moi non plus… », mais je ne connaissais pas la suite…et elle est dans le prochain article sous le titre « 25 h de ma vie, avec Aleck »…

Tuons le suspense tout de suite…nous aurons les pièces, et nous réparerons…surtout Beklol jeudi matin.
Quand j’écris ces lignes, Béa conduit depuis 2 h et la réparation tient….

Toutefois, les plaisanteries les plus courtes étant les meilleurs…j’ai pris RDV avec un garage à Biisk, pour faire réviser complètement Modestine…

Heureusement que cette casse a eu lieu en Russie, même en zone « perdue »…

Merci à Beklol pour son calme et son professionnalisme…et à Béa pour sa patience…

Nouvelle halte en urgence…un camion chargé de pierres, vient de couper le virage et percuter une camionnette en face…devant nous…Pas vraiment de blessés…arrivé en premier, j’ai du séparer les deux conducteurs qui se battaient…le camion est sur le côté et les pierres sur la route…nous attendons…ne parlant pas Russe, nous restons à l’abri chez Modestine…J’ai bien essayé de dégager les plus gros blocs pour passer mais j’ai les bras trop petits…

Et dire qu’hier, Aleck coupait tous les virages…

Pour finir, comme nous sommes en 4x4 et donc un des premiers véhicules à passer, nous nous chargeons de ramener la mère et son fils jusque chez elle…Nous descendons les vallées de la Tchuski puis de la Katoune. Les sites sont superbes. Sommets enneigés au loin, torrents à foison, gorges somptueuses et ces deux rivières réputées pour ces ballades et les sports en eaux vives…les Russes ne s’y trompent pas, chalets et campeurs bordent ces deux rivières.

Tsaagannuur








Mongolie 52 : Lundi 21 juillet 08

J+ 69 : Mongolie + 14 717 Km

Photos :

Piste caillouteuse
Achit…village fantôme…
Ballon décathlon
Notre hôte devant sa cuisinière
Deux jeunes à ma fenêtre.

Erreur…J’ai passé 2 h hier soir à préparer et monter mes « taquets/maillet » et ce matin moins de 10 minutes pour les détruire…

J’ai donc réinstallé la solution provisoire…avec des demi silentblocs pour renforcer les taquets…

Je pensais l’étape d’aujourd’hui comme facile et bien ….Erreur…Erreur…
Ce fut un concentré de tout ce que l’on peut « subir » en 4x4…

Tout d’abord, la piste du col était de vrais escaliers en pierres saillantes…plus de 2 heures en première et deuxième « petites ». Il nous arrivait d’avancer le compteur à zéro…
Ensuite, descente dans les restes de l’orage d’hier avec quelques petits glissements de terrains et de la boue…partout.

Nous arrivons sur un groupement de yourtes et en demandant notre chemin, nous avons la confirmation qu’il faut se détourner de 40 Kms car la rivière sur la piste principale est infranchissable…J’en profite pour demander de la chambre à air pour « conforter » mon bricolage…et j’offre quelques photos développées et un ballon offert par décathlon…

La suite a été : steppe, cailloux, boue, sable….et encore, nous nous sommes perdus plusieurs fois…et souvent de la « tôle ondulée » en sable ou en terre, c’est selon…
Nous traversons quelques villages « fantômes », mais cependant habités, particulièrement « Achit ». Photo

Finalement 10 H de route pour 180 Kms…heureusement, les paysages sont aussi changeants que les pistes et ils sont aussi beaux que le chemin est difficile…

Il faut croire que pour notre dernier jour (je pense) en Mongolie, nous avons eu un véritable éventail de tout ce quelle peut offrir de beautés et de difficultés.

Nous sommes toujours en Mongolie mais en pays Kazaks.
Nous avons rencontré 2 chasseurs qui voulaient nous vendre leurs chevaux et des familles qui veulent tous nous offrir le thé…
Nous avons accepté avec plaisir dans une famille. La yourte est plus grande et plus décorée à l’intérieur que chez les Mongols. Nous avons goûté au thé, aux gâteaux, au yogourt et refusé le dîner…Il fallait partir. Deux jeunes étaient en train de dresser un jeune cheval et c’était vraiment du sport…

Bien que conduisant avec précaution, il m’a fallu remettre en place mon bricolage plus de 10 fois…je commence à connaître les dessous de Modestine…

Plus que 45 Kms et nous devrions traverser la frontière Russe demain…

Il est tard et pendant que je prépare cet article, 2 jeunes sont en train de regarder par la fenêtre …Photo…

Bonne nuit…à tous, la route est longue…

Ulangom reparation








Mongolie 51 : Samedi 19 et dimanche 20 juillet 08

J+ 68 : Mongolie + 14 460 Km

Photos :
Retrouvailles avec Campagno.
Village des moissonneuses…
Mais qui se cache derrière ces sacs ???
Lac Üüreg Nuur
L’orage arrive derrière le bivouac

Toujours avec précaution, nous continuons notre voyage.


A travers la montagne, nous suivons une trace qui semble être celle d’un vélo. C’est la seule trace après l’orage. Au bout de 15 kms, nous accostons Campagno, un Espagnol de notre âge qui visite la Mongolie, seul et à vélo…après avoir parcouru beaucoup de pays, en Afrique et vers le Népal…
Après les salutations d’usage, je lui dis « à la prochaine »…Il ne me croit pas…Photo dans le rétro.

Et le lendemain, après avoir « mécaniqué » et être parti un peu tard, le bivouac était si sympa au bord de la rivière …nous revoyons Campagno, sur son vélo…il croyait que nous étions loin devant…nous en profitons pour faire un échange de photo.

Nous traversons un village dans la montagne où de vieilles moissonneuses sont stockées. Photo. Certainement depuis le communisme…les maisons en durs sont éventrées et servent d’étables…et au milieu de tout cela, une école avec petit internat pour les enfants des nomades…

Après une autre rencontre, de Denis, un lorrain, au village de « Malchin », où nous sommes atterris après nous être perdus ,dans la montagne, nous arrivons enfin à Ulaangom.

Petite visite à l’immense lac d’eau salée « Uvs Nuur ». C’est superbe mais il faut penser à l’internet et à Modestine…

Coup de chance, l’internet fonctionne et devant, je rencontre un Mongol qui a un Toyota très bien « suspendu »…Il me montre les doubles ressorts et me propose un rendez vous dimanche matin pour aller en acheter ensemble au « marché noir »…

Il ne sera pas au RDV…mais en attendant, j’ai eu l’idée de renforcer les tampons de butée sous le châssis et sur le pont avec des silentblocs trouvés à la décharge…
Cela semble fonctionner mais j’achète tout de même un maillet en caoutchouc que j’envisage de couper en deux pour renforcer encore mieux ces taqués…




Nous déjeunons dans un restaurant avec nappe…avec Georges, un Français qui fait guide et « monteur » de voyage depuis 32 ans dans le monde entier…surtout Asie et Afrique…Il est là avec son staff local pour accueillir demain une douzaine de Français pour un treck en montagne.

Nous devons nous recontacter à notre retour…

La ville et son marché sont aussi surprenants. Le pire côtoie le meilleur…Devant la mairie, un arrosage automatique pour des fleurs improbables, les habitants n’ont pas l’eau courante ....
A quelques mètres, des plaques d’égouts manquent sur les trottoirs et une femme ramasse les emballages vides dans les poubelles…C’est elle derrière ses sacs…

Nous reprenons la route et alors que nous demandons confirmation de notre chemin à un couple en moto, chargée comme un mulet…la dame nous demande si nous ne pouvons pas prendre avec nous leur chargement…nous nous retrouvons à monter le col avec les colis, la dame et Béa sur le siège passager…Heureusement, les « coussinés » de Modestine nous permettent ces largesses…

Nous sommes maintenant au bord du très très beau lac d’altitude « Ûûreg nuur », bleu turquoise avec quelques sommets enneigés derrière…. Après le petit orage, Béa lessive et moi je « compute » avant de re re mécaniquer. En fait, vérifier que tout va bien et préparer mes demis maillets/tampons…et après petit plongeon, dans ce lac que seul un campeur, au loin, partage avec nous… Et si c’était Compagno ??? J’irai faire un tour ce soir… « La curiosité est un bien joli défaut »…

C’est tout de même chouette de n’avoir que cela à faire, dans un aussi joli décor…pardon et merci pour ceux qui assurent à notre place en ce moment…

Lundi nous essaierons d’atteindre la frontière Russe pour la passer Mardi…

vers Ulaangom








Mongolie 51 : Samedi 19 et dimanche 20 juillet 08

J+ 68 : Mongolie + 14 460 Km

Photos :

Petit Temple dans petit village perdu dans la steppe…
Nomades qui nous accueillent dans la yourte pour nous offrir Yogourt et petits gâteaux…
Merci maman pour le chasse mouche…je te prête le mien…
Grues en famille dans la steppe…
Qui suis-je ??? Merci de m’en informer.

Avec précautions mais sans délicatesse, à cause des pistes « cassantes », nous continuons notre voyage.

Les paysages magnifiques se succèdent et de temps en temps un petit village. Photo du petit temple à inscription Tibétaine dans l’un d’eux…Ici tout le monde est bouddhiste mais il n’y a aucune obséquiosité.

Nous sommes quelques fois accueillis par des nomades à qui nous demandons une direction ou toute autre information…Sur la photo, un couple devant sa « Ger » et la moto, presque aussi courante que le cheval attaché à « l’olga ».

Ici aussi, il y a des grues…ce n’est pas le Der mais il y en a partout en mongolie…Photo d’une petite famille.

Photo aussi d’un geste d’amour de la part d’une jument….avec son chasse mouches…

Je ne connais pas l’oiseau sur la photo…Merci de me renseigner …

Et la ballade continue…

Ste mecanique...








Mongolie 51 : Mercredi 16 à Vendredi 18 juillet 08

J+ 61 : Mongolie + 13 367 Km

Après l’amortisseur….la roue de secours… Sainte mécanique…ayez une pensée pour nous…
J’ai déjà essayé…mais il faut persévérer…

Photos :
Un petit coup de propre et un petit coup de main…
Photo…ratée…
Au bord du Delgermorön.
Les vautour-moines.
Petit matin de bivouac…Un délice…



Les amortisseurs arrière changés, nous sommes maintenant « plus bas » et « plus mous »…Et il faut redoubler de vigilance sur les pistes tantôt défoncées, tantôt très caillouteuses… Chaque virage est une surprise et chaque ligne droite est…une surprise…
Un petit coup de dépoussiérage avec l’aide d’u petit veau…photo

Une photo de paysage avec une mauvaise sélection sur l’appareil mais le résultat est surprenant …

Le long de la piste, nous voyons un énorme oiseau…aussi gros qu’un petit veau…nous pensons à un aigle mais ce doit être un vautour-moine…
Nous nous arrêtons et nous contemplons une dizaine de ces spécimens…Photo.

Là, un nomade m’aborde et tente d e m’expliquer que le matin, il sont tous près de sa yourte…en effet il y dispose les restes de ses moutons qu’il mange et cela attire les charognards.

Pour me faire une démonstration, il vide et dépèce le bouc qu’il venait de tuer et va le déposer, entier, à 500 m de sa yourte…en attendant, je fait une photo de lui avec son épouse et lui développe…nous sommes installés dans la yourte à savourer le yogourt du matin, le thé au lait et les petits gâteaux frits dans l’huile.

Nous repartons après un bon moment d’observation des vautours et en partant, le monsieur me fait remarquer que ma voiture est basse…et que ma roue de secours est dessous…

Moins de 10 Kms plus loin…Patatras…nouveau bruit étrange qui fait résonner « Modestine »…la roue de secours a percuté un gros caillou enterré sur la piste et est sortie de son logement après avoir « défoncé » un peu le dessous…et la valve est fichue…

Il faut démonter, remonter et disposer cette deuxième roue de secours sur le toit…
J’en profite pou vérifier les boulons des amortisseurs et l’un d’entre eux est desserré…Il faudra vérifier souvent…
Les habitués du 4x4 disent : « tous les soirs il faut « mécaniquer » ». Alors tous les soirs nous « mécaniquerons »…

Nous reprenons la route avec prudence mais tout est si grandiose ici que nous en profitons pleinement.
Photo du matin de bivouac…des nomades viendront nous faire la causette…comme souvent…Le Mongole est curieux et cela se vérifie.

Ce matin, je me rend compte que le pneu arrière est « attaqué » par le rebord de passage de roues…et pourtant, j’avais « mécaniqué » hier soir et rien vu…Faudra améliorer l’observation…

Et être encore plus « doux » dans la conduite…C’est parti.

Bulgan Ste mecanique ....








Mongolie 50 : Dimanche 13 à Mardi 15 juillet 08

J+ 61 : Mongolie + 13 367 Km

Bulgan…Ih Uul… Sainte mécanique…ayez une pensée pour nous….

Photos
Joueur de Morin Khuur…
Manifestation sur le thème des blés
Eric des Bermudes…
Forteresse « Ouïgoure »
Deux Suisses, Simone et Samuel, en vélo, perdus dans ce paysage.

Dimanche matin, Mongy nous fait un SMS pour nous informer que Bilgee ne sera pas présent…alors, nous décidons de rester au stade pour le spectacle.

En attendant, j’en profite pour remettre un joint, manquant, sur la tête de l’amortisseur avant droit. Coup de chance, mon jeune voisin de parking est un peu mécano et il m’aide…A deux, c’est mieux…

Un concert de « Morin Khuur » ouvre la manifestation. Photo en détail de l’instrument…
Le spectacle est très sympa, assez naïf et presque « soviétisant »…le temps fort est une danse des jeunes du pays en costumes traditionnels qui représente la culture du blé. Depuis les semailles jusqu’aux moissons, avec, au final, une vrai moissonneuse qui passe entre les « épis »…photo.

Viennent ensuite les lutteurs, et le tir à l’arc…là nous rencontrons Eric un anglais des Bermudes dont la mère est Française…Photo, et nous partageons des « rouchos » avec lui.

Nous passons une très agréable journée et nous quittons Bulgan en milieu d’après midi…
Sur la route, nous visitons les ruines d’une forteresse Ouïgoure…Photo.
Les Ouïgoures qui envahirent cette région en vers l’an 750 pratiquaient le Manichéisme venu d’Iran et en ces temps où trucider son prochain était courant, ils prêchaient pour la culture du….légume…Les Ouïgoures existent toujours, en minorité, dans l’ouest de la Chine.
Ils ont aussi été très importants dans l’histoire de la Mongolie, puisqu’on leur doit les bases de l’écriture Mongole…

Peu de temps après, nous rencontrons Simone et Samuel, deux jeunes suisses qui parcourent la Mongolie, à vélo pendant 6 à 7 semaines…Bravo…

Nous reprenons la route…pardon, la piste …Eh oui, la « noire », c’est fini pour 2 300 Kms…Et patatras…
Dans un joli bruit de gamelle, l‘amortisseur arrière droit a quitté son logement…En fait, le boulon de fixation du bas a dû se desserrer et la partie inférieure de l’amortisseur s’est fait la belle…
Ce sont pourtant des matériels prévus pour le raid mais les vibrations sur ces pistes ont raison de tout…Heureusement, nous avions amené les 4 amortisseurs d’origine…il ne reste qu’à changer les « arrières »…mais il faut retrouver un boulon de fixation…

Il n’y a que peu de monde qui emprunte ces pistes, mais finalement, le chauffeur d’un vieux camion citerne me sauve la mise…
Maintenant, c’est le boulon de fixation du haut de l’ancien amortisseur qui ne veut pas se dévisser…nous irons jusqu’au prochain village…et là, nous tombons sur un bricoleur qui dispose d’un étau pour bloquer la pièce et nous arrivons à nos fins…nous changeons ensemble les deux amortisseurs arrière…Après les remerciements et le pourboire d’usage, nous faisons toilette et bivouac au bord du Selenge…ce superbe fleuve qui, 800 Kms plus loin, se jette dans le lac Baïkal…

Sainte mécanique, ayez une pensée pour nous….

J’oubliais….les paysages sont superbes…le choix est trop difficile, nous vous montrerons cela à notre retour…il n’y a que 5 photos par article sur ce type de blog …

De UB a Bulgan en passant par Erdenet








Mongolie 49 : Dimanche 13 et lundi 14 juillet 08

J+ 61 : Mongolie + 13 367 Km

De Ulaan Baatar à Bulgan en passant par Erdenet.

Photos
Jenny, Wim et Mickael sur la route de Darhan
Mickael et son vélo à remorque…
Erdenet et sa mine de cuivre.
Les lotissements d’Erdenet.
Des chevaux… « Dalmatiens ».

Dimanche matin, nous partons pour Bulgan où nous voulons aller encourager « Bilgee », le neveu de Mongy qui doit courir, comme jockey, au Naadam de Bulgan, lundi 14 au matin.

Tout d’abord, nous remercions la famille de Mongy pour son accueil très chaleureux.
Nous reverrons Mongy en France fin septembre…pour le plaisir et lui remettre les tapis qu’elle nous a confié…

Nous prenons la route du nord vers Darhan, route que nous avions prise depuis la Russie pour venir. C’est plus long, mais la route est « noire », ce qui veut dire asphaltée…et c’est un confort qu’il faut savoir apprécier à sa juste valeur…

Avant Bayagol, nous apercevons, face à nous, un cycliste « à sacoches»…c’est donc un touriste Européen…et au moment où nous nous arrêtons pour le saluer, juste derrière lui s’arrête un camion Mercedes immatriculé en France…
Sur le coup nous pensons à un sportif qui est « richement » accompagné…

En fait le cycliste est Mickael, un jeune Flamand qui est parti de Belgique en juin 2007 et qui pensait faire l’aller retour avec Ulaan Baator en 14 mois…Malheureusement, il n’a pu avoir de visa Russe, la première fois, et a donc changé son itinéraire pour passer par l’Iran et le Turkménistan…Soit 18 000 Kms au lieu de 8 000… Il ne sait s’il aura le temps et les moyens pour faire le retour en vélo sinon il envisage le train…Quel courage…

Jenny et Wim, du camion Mercedes, sont Française et Flamand, et ils ont reconnu Mickael qu’ils avaient vus à la frontière de la Mongolie…et ils s’arrêtaient le saluer et l’encourager…Pour leur part, avec leur deux chiens, ils font un quasi tour du monde et sont parti depuis un moment et peut être pour 10 ans…

Cela fait plaisir de rencontrer des voyageurs « du bout du monde »…et de parler un peu français.

Ensuite, nous passons à Erdenet, troisième ville de Mongolie avec 75 000 habitant, mais surtout 70 % du PIB. En effet, à Erdenet, se trouve une des 10 plus grosse mine de cuivre du monde…Sur la photo, l’immense « tas de cailloux » après lavage…et après en avoir extrait le minerai. Nous sommes dimanche mais tout est en action…
La photo des lotissements d’Erdenet, montre le dynamisme de la ville…même si les maisons sont petites.

La richesse de la ville explique aussi le « pourquoi » de la route « noire »…

Arrivée à Bulgan, nous allons de Yourte en yourte et de camp en camp pour trouver l’entraîneur de Bilgee, notre jeune Jockey…sans résultat…sauf à voir des chevaux « dalmatiens » qui ont une très grande valeur…photo

Après l’orage, nous nous installons donc, contre le stade où aura lieu le Naadam, sur le parking des officiels…

Il fera jour demain…Et quel jour….

En attendant, à minuit, nous avons droit à notre feu d’artifice…Normal…nous sommes le 13 Juillet…